« Si je t’oublie, Jérusalem, que ma droite m’oublie ! » Psaume 137 verset 5.

J’aimerais aujourd’hui vous partager une interpellation qui fut récemment mienne : celle-ci se rapporte à la droite de l’Éternel. Au regard de l’Écriture, nombreux sont les passages se rapportant à la droite de Dieu et je présume que le simple fait de la mentionner ici peut générer en nous la pensée immédiate de notre Seigneur assis à la droite du Père. Étymologiquement, la droite vient du Grec « Dexios » qui réfère à la main droite et par extension, induit métaphoriquement l’idée de place d’honneur, de position d’autorité. 

C’est néanmoins par un aspect beaucoup moins évident à première vue que j’ai été fraîchement touchée, non plus métaphoriquement (n’en déplaise à mes sensibilités premières), mais historiquement cette fois : en l’occurrence, la signification de la droite dans l’armement de l’infanterie. En termes de représentations, il convient de savoir que la droite désigne  le lieu de port des armes offensives dont l’épée, les armes défensives de type bouclier étant portées à gauche.

Voilà bien de quoi nous réconforter, puisque cela nous démontre à quel point l’œuvre rédemptrice est glorieuse : spirituellement, Il nous a fait asseoir dans les lieux célestes en Jésus- Christ (Éphésiens 2 :6) et puisque le Fils est assis à la droite du Père, nous sommes au bénéfice de cette position d’honneur et d’autorité. Qui plus est, au vu de la précision supplémentaire dont nous disposons maintenant sur la place des armes offensives, nous intégrons à quel point c’est Dieu Qui combat pour nous, et nous Le savons redoutable lorsqu’il passe à l’offensive. N’est-il pas appelé « Éternel des Armées »? (Yahveh Tsebaoth :  Nom divin qui apparaît 282 fois dans l’A.T., surtout dans les écrits prophétiques).

Ainsi qu’il est dit dans le livre du Prophète Esaïe :
« Ne crains rien, car je suis avec toi ; ne promène pas des regards inquiets, car je suis ton Dieu; Je te fortifie, je viens à ton secours, Je te soutiens de ma droite triomphante. » La version Martin rend « ma droite triomphante » par « le dextre de ma justice », le dextre, linguistiquement parlant, faisant allusion à de remarquables capacités d’adresse et de précision, à une dextérité. Si l’on file un peu le comparatif de versions, on constate que la notion de triomphe est corrélée à celle de justice. Or, nous n’avons rien de propre-justes, car nous savons combien devant Dieu nous ne saurions nous justifier nous-mêmes puisque notre justice humaine est souillée.
« Nous sommes tous comme des impurs, Et toute notre justice est comme un vêtement souillé. » (Esaïe 64 :6). C’est en Christ seul que nous sommes justifiés, car Lui, a été fait Justice pour nous. (1 Corinthiens 1 :30).

C’est dire à quel point notre Dieu est Le Puissant guerrier par excellence, fort dans les combats, fort dans nos combats. Il nous a acquis la Victoire, Il nous garantit la Justice. Alors, remettons-Lui nos luttes. Qu’attendrions-nous davantage, pour Lui porter toutes nos causes ?

Pour conclure, sachant combien prier sur la base de la Parole de Dieu nous équipe puissamment, je nous invite à faire nôtre la promesse qui se trouve en incipit de cette pensée à méditer :

« Si je t’oublie, [insérez votre prénom], que ma droite m’oublie ! » Et surtout, souvenons-nous en !

Fidèlement en Lui, 

Mikaëlle