Psaumes 32.3 – Tant que je me suis tu, mes os se consumaient !
Nous connaissons tous ce passage dans les Écritures qui nous parle de David. Tant qu’il n’avait pas reconnu devant Dieu son péché, il était consumé par celui-ci. Je voudrais néanmoins aujourd’hui, utiliser ce verset de l’Écriture pour parler de tout autre chose.
Dans notre société, le fait d’exprimer sa souffrance, d’en parler, n’est pas séant. Répondre à la question : « Tu vas bien ? », par : « Non aujourd’hui, je ne suis pas bien » semble déplacé. Le monde qui nous environne, nous invite à mettre un masque cachant nos souffrances ainsi que nos cœurs qui parfois hurlent de douleur : la douleur des mots qui nous ont fait souffrir et qui raisonnent, la douleur du rejet…
Dans mon travail, j’ai été confrontée à des situations terribles. Des jeunes filles, qui pendant des années avaient subi des abus de toutes sortes de la part d’un des parents, toute la famille qui savait ces choses s’était murée dans un silence total. L’enfant victime ne devait bien entendu rien dire à personne, ne rien laisser paraître. Il fallait que tout le monde croie que tout allait bien chez eux ! D’ailleurs le discours était celui-ci : « C’est toi la coupable, alors imagine si tout le monde savait ! ». Ces jeunes femmes étaient consumées par la douleur, la culpabilité. Le jour où toutes ces affaires ont éclaté au grand jour, elles ont été comme libérées de ce terrible « secret » qui était gardé dans la famille. Ces histoires sont très douloureuses et malheureusement arrivent trop souvent, beaucoup trop souvent.
Mais n’en est-il pas de même dans notre société, dans nos communautés ? L’expression de nos souffrances est bien souvent « tabou » et si nous les exprimions, nous pourrions être taxé(e)s de mauviettes, de personnes « manquant de foi »… Pourtant, notre Dieu n’a pas le même regard et la même lecture que nous pouvons avoir sur nos situations et sur nos cœurs. Lui nous dit : « Parle-Moi, ne te tais pas, dis-Moi ce qui ne vas pas, Je suis là ! ».
Il arrive parfois que notre souffrance est tellement forte que nous nous murons, et ce, même devant Dieu. Nous n’arrivons plus à nous exprimer, nos bouches sont fermées, nos yeux ne savent plus pleurer mais pourtant à l’intérieur de nous, il y a comme un cri, une souffrance qui hurle ! Imaginez maintenant un instant que votre cœur soit entouré par deux mains pleines de douceur, il se retrouve ainsi comme dans un doux écrin : c’est Dieu qui le soigne, le panse. C’est ce que le Saint-Esprit va faire pour toi aujourd’hui. Mais parle, ne te laisse plus consumer par la douleur, laisse aller tes pleurs. Le Seigneur désire que tu Lui exprimes ton cœur même si celui-ci est un cri de désespoir et de douleur.
C’est aujourd’hui que ce mur doit tomber ! Derrière, il y a une plaine avec de verts pâturages et des moments de pure joie.
Avec tout notre amour. Sois pleinement bénie.
Corinne
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