Matthieu 6.24 – Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l’un, et aimera l’autre ; ou il s’attachera à l’un, et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon.
Je ne sais pas si vous connaissez l’expression : il y a un fossé ! Cette expression signifie qu’il y a des divergences, désaccords, un écart profond entre deux personnes, deux groupes, deux façons de penser. Aujourd’hui, je voudrais m’arrêter sur le fossé qui existe entre certains prédicateurs ou prédicatrices et le peuple de Dieu.
Nombreux sont celles et ceux qui désirent être pasteurs, prophètes… car la place semble bonne. Pourquoi ? j’ai cherché à comprendre et à avoir la réponse à cette question. Je crois que la réponse est : pas spécialement sur ce que de nombreux prédicateurs enseignent mais surtout sur ce qu’ils montrent. Le service de Dieu est devenu trop souvent un lieu de compétition, d’étalage de « bénédictions » en tout genre, de vêtements luxueux, de belles voitures, de bijoux clinquants, montrant ainsi « la bénédiction » qui accompagne le service de Dieu. En fait, c’est comme si servir Dieu te permettait de bénéficier de toutes ces choses.
Si dans nos pays européens, beaucoup de personnes ne sont pas en peine d’avoir tout cela, pour d’autres pays, tel que ceux d’Afrique et autres, pour beaucoup, ces choses sont du domaine du rêve et il y a un fossé entre le peuple de Dieu et ces prédicateurs ou prédicatrices.
Je ne sais pas si vous connaissez Heidi Baker. C’est une femme de Dieu qui sert au Mozambique. Elle racontait qu’il y avait une convention là où elle était. Cette convention réunissait de nombreux serviteurs et servantes de Dieu de plusieurs continents. Des tables furent mises et de la nourriture en abondance se trouvait sur celles-ci, proposant aux convives des mets succulents et des plus variés. Chacun mangeait avec joie. Dans la salle d’à côté, plusieurs enfants étaient là, dans le dénuement le plus complet et ils avaient faim mais on ne leur donnait rien. Heidi s’est agenouillée avec ces enfants, s’est mise à pleurer et à prier. Dieu a pourvu d’une autre manière et ensemble, ils ont pu se nourrir.
Cette histoire est merveilleuse et glorifie le nom de Dieu mais en même temps, elle est tellement triste. Il y avait de la nourriture à flot qui aurait pu être partagée mais non, elle n’était destinée qu’aux hommes et femmes de Dieu. Personnellement, je ne crois pas que Dieu soit d’accord avec cela, que du contraire ! Si nous sommes dans le service de Dieu et que nous agissons de la sorte, nous aurons des comptes à rendre devant Dieu. D’une part, de la façon dont nous nous serons comportés et d’autre part, de ce que nous aurons enseigné par nos actes.
Je suis attristée de voir des personnes qui se lèvent dans un appel qui n’est pas le leur car d’une part, elle prenne la place de quelqu’un d’autre et de plus, elles ne sont pas efficaces car elles ne sont pas à la place voulue par Dieu. Cependant, pouvons-nous blâmer ceux et celles qui se lèvent en pensant obtenir ce qui est nécessaire pour leur vie quand elles sont dans le dénouement le plus complet. La responsabilité leur incombe-t-elle seulement alors qu’on leur fait croire que servir Dieu, c’est avoir accès à tout ce luxe ?
Les ministères ont une responsabilité, celle d’enseigner le peuple de Dieu dans la vérité, de faire des disciples de Christ et celle aussi de faire lever des hommes et des femmes pour servir le Roi des rois. Cependant, il est important de faire comprendre à ceux et celles qui se lèvent pour servir Dieu qu’ils connaîtront des joies mais aussi des peines, ils auront des bénédictions oui, mais ils auront aussi des combats et parfois, ils seront peut-être comme Paul, dans la disette. Oui les serviteurs ne sont pas plus grands que leur Maître. Beaucoup semblent l’oublier.
Je laisse cela à votre réflexion. Que Dieu vous bénisse.
Corinne
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